samedi 19 septembre 2009

Le futur - Partie 2: les travailleurs

On ne devient pas cyberpunk parce qu'on n’a pas le choix, on le devient parce qu'on le veut. Ce serait facile de s'incorporer à la société et entrer dans leur système, mais nous refusons.

Voici la vie typique de ceux que l'on appelle ''les travailleurs''. Ce sont ceux qui sont effectivement embarqués dans le système, et dont leur vie est totalement contrôlée par la compagnie: MetnalCorp.

La naissance du travailleur

D'abord, la procréation. Les humains normaux ne font pas d'enfant comme vous, comme autrefois. Les ondes électromagnétiques, ondes radio et autres aliments modifiés génétiquement a rendu l'humain infertile depuis plusieurs générations. La conception était faite à partir des spermatozoïdes du mâle, que l'on inséminait directement dans une machine, la femme n'étant plus capable de fournir les besoins essentiels du foetus. Cette machine procure au futur nouveau-né toutes les conditions pour grandir normalement, mais avec de petit surplus... Au début, comme à l'habitude, l'humain prenait 9 mois à concevoir, mais la compagnie décida qu'elle avait besoin de plus de temps pour faire des ''modifications''. En ajoutant un mois à la fois, la compagnie a réussi à faire accepter les futurs parents à attendre 4 ans de plus. L'enfant serait prêt à 9 mois, mais les 4 premières années de la vie de l'enfant servent à l'éduquer. Dans son incubateur, il entend pendant tout ce temps des phrases comme : ''MetnalCorp est tout-puissant. Ils font ce qui est bien pour moi. La société contrôlée par Metnalcorp est le meilleur endroit pour vivre. Je dois travailler pour eux, c'est mon destin.''

Quand les humains se détrachèrent du besoin de se sentir concerné dans ce processus, la compagnie offrit une banque de sperme, qui sera contrôlé au fur et à mesure que le temps passe... jusqu'à en utiliser un seul et unique, qui sera reproduit encore et encore. Pire que le clonage, c'est l'uniformisation des humains. Après plusieurs générations, les travailleurs devinrent tous semblables, comme des frères et soeurs.

La société de consommation

Le travailleur moyen vit dans un 2 et demie. Salon, chambre, toilette.

Pas de cuisine, puisque tout est généré électroniquement. C'est difficile à expliquer. Imaginez-vous une imprimante, sauf qu'au lieu des cartouches, ce sont des éléments chimiques. Hydrogènes, protéines, calcium... C'est un genre de four-micro-onde avec un écran. Vous choisissez le plat, vous payez (par assiette, comme aurestaurant), et la machine génère la nourriture particule par particule, comme si c'était vrai. Le plat, toujours parfait, peut être édité à l'aide de certains paramètres. Ce qui est bien, c'est que les particules peuvent provenir d'un recycleur: vous mettez n'importe quoi dedans, et il le sépare, pour ensuite pouvoir être transformé en prochain repas.(C'est pourquoi nous (les cyberpunks) l'utilisons aussi, les particules proviennent de n'importe quel détritus que l'on peut trouver. Mais nos machines sont piratées, bien sûr... Tout est gratuit!) Il ne faut juste pas réfléchir à ce qui compose vraiment notre assiette, mais après quelques années, on oublie d'y penser.

Dans le salon, il y a la télé. D'abord de très grand écran en TD (true definition), ensuite, des murs complets à projections. La compagnie diffusait de la publicité 20 minutes par heure. Ensuite 30 minutes. Ensuite, elle obligea chaque foyer à avoir 1 panneau mural ouvert en permanence qui diffuse de la publicité. Et puis deux. Et pourquoi pas trois. C'est une loi. Chaque foyer DOIT avoir 3 murs qui diffusent de la publicité en permanence. Non seulement les travailleurs étaient toujours exposés, mais ils finirent (vers 2250) par se sentir obligés de consommer le nouveau produit annoncé.

La semaine de travail (pour vous 40 heures semaines), s'est allongée avec le temps. Au début, c'était pour construire les nouvelles villes, dans le but de survivre à l'inondation. Ensuite, c'était pour craie le luxe: tous ces objets vus à la télé devaient bien être produits quelque part! Ils travaillèrent donc comme des esclaves dans le but d'avoir assez d'argent pour consommer ce qu'il jugeait essentiel...40 heures, ensuite 50 heures, 60 heures, jusqu'à la révolution. Un nouveau produit: le depstenol.

Le depstenol

C'est une pilule qui condense le sommeil requis au corps humain. Vous prenez la pilule, vous vous étendez (vous tomberiez sur le sol sinon,) et 15 minutes plus tard, voilà: vous êtes prêt pour une nouvelle journée. À l'aide de ces 15 minutes de coma, le travailleur souhaitait avoir plus de temps libre, mais la compagnie eu vite fait de prolonger les heures de travail jusqu'au double, 120 heures semaine!

Toujours épuisé, le travailleur n'a pas le temps ou la force d'imaginer un monde meilleur. Esclave du système, il travail pour consommer, mais sa consommation nécessite le travail d'autres ouvriers. C'est un cercle vicieux, que la compagnie contrôle entièrement.

C'est pourquoi nous refusons de faire partie de leur fausse utopie. Nous savons que leur bonheur est artificiel.

Les rares fois où je sors le jour, je croise des travailleurs. Je les regarde, et je les déteste. Ils me dégoûtent. Ce n'est pas leur physique uniformisé qui me dégoute, c'est leur vie, que je vois en travers leurs yeux. Je suis capable de dire en les regardant quels sont leurs goûts, leur façon de penser, leurs secrets, leurs peurs.

Je les connais. Je vois leur âme. Une âme artificielle.

Maintenant que je suis au 21e siècle, votre présent, je ne peux m'empêcher de voir les premières manifestations de ce contrôle. Tout ceci est votre futur. Le sentez-vous?

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